Le câble internet Equiano de Google est fonctionnel depuis août 2023, faisant du Togo le premier pays d’Afrique à se connecter à cette nouvelle infrastructure sous-marine de pointe.
C’est au Port de Lomé que le président togolais a participé à la cérémonie officielle de raccordement du pays au câble sous-marin Equiano de Google.
Pour Faure Gnassingbé, cette infrastructure reliant l’Europe à l’Afrique devrait « transformer durablement le paysage numérique » du Togo.
Dans le détail, le gouvernement togolais s’attend aussi bien à une amélioration de la qualité de la connexion Internet que de son coût. Equiano dispose en effet d’une bande passante qui surpasse 20 fois celle de tous les autres câbles sous-marins de la zone et d’après Google, il élargira non seulement le nombre d’utilisateurs d’Internet au Togo, mais permettra également de doubler en trois ans le débit Internet auquel ont accès la plupart des Togolais.
D’ici 2025, le géant américain table sur une vitesse de 21 Mbps en moyenne, contre 10 Mbps en 2021, en plus d’une réduction de 14 % du prix de l’Internet au détail.
Élément essentiel pour n’importe quel pays voulant développer son écosystème numérique, le haut débit en devenant plus abordable au Togo est censé soutenir la vision du gouvernement de devenir un hub digital régional.
Selon une étude commanditée par Google, l’arrivée d’Equiano devrait favoriser la création de 37 000 emplois à l’horizon 2025, grâce aux opportunités offertes par l’économie numérique. Là encore, le gouvernement voit grand et vise, selon la politique sectorielle du secteur du numérique, 400 milliards FCFA (environ 678 millions $) de chiffre d’affaires pour l’économie digitale, contre 187,5 milliards FCFA en 2016.
Sur le plan de la modernisation de l’administration togolaise, la dématérialisation de plusieurs services publics est déjà en cours avec notamment la délivrance en ligne du casier judiciaire ou encore la numérisation des moyens de paiement au niveau des services publics.
Le lancement en mai 2021 du Lomé Data Centre, s’inscrit aussi dans cette dynamique, car elle ambitionne de contribuer à garder les données personnelles des Togolais sous le contrôle souverain de l’Etat, “tout en offrant aux jeunes pousses technologiques déjà présentes, ou qui veulent s’installer dans le pays, une infrastructure de pointe à coût abordable”.