Alors que le Togo traversait une période de fortes tensions sociales durant les manifestations du 26 au 28 juin , l’Internet Society Togo (ISOC) a tiré la sonnette d’alarme face à une série de défaillances inhabituelles sur les réseaux de télécommunications. Selon son rapport préliminaire, plus de 1 000 anomalies ont été enregistrées en moins de trois jours, un chiffre jugé alarmant.
L’organisation a notamment relevé des ralentissements significatifs, des coupures fréquentes et une instabilité quasi constante des connexions mobiles. Plusieurs citoyens ont aussi signalé des restrictions d’accès à certains médias en ligne en particulier Facebook et TikTok , faisant craindre une tentative de censure dans un contexte politique tendu.
« Internet est aujourd’hui un pilier de la démocratie et de l’économie. Il doit rester accessible à tous, même en période de crise », martèle ISOC Togo, dirigée par Emmanuel Vitus Agbenonwossi. L’organisation appelle les autorités à garantir la neutralité du Net, en s’abstenant de toute mesure arbitraire affectant l’accès à l’information.
Dans sa déclaration, ISOC propose trois mesures phares : la mise en place d’un observatoire indépendant pour surveiller la qualité des services, l’adoption d’un protocole de communication publique en cas de perturbations, et l’élaboration d’une législation conforme aux standards internationaux en matière de gouvernance numérique.
L’ARCEP est également sollicitée pour publier des données plus précises sur les performances réseau, tandis que les opérateurs sont priés de collaborer étroitement avec la société civile.
Un rapport détaillé est annoncé dans les semaines à venir. En attendant, ISOC Togo appelle les citoyens à faire preuve de vigilance et à protéger la liberté d’expression face aux risques de censure et de désinformation.