Le Bureau National des Statistiques (NBS) du Nigeria a été la cible d’une cyberattaque, comme l’a annoncé l’institution le mercredi 18 décembre 2024 sur la plateforme X. Cet incident a fortement perturbé ses activités, suscitant des inquiétudes sur la possible compromission de données sensibles, telles que les rapports économiques, les statistiques démographiques et d’autres informations cruciales pour la planification nationale.
Dans une déclaration officielle, le Bureau a demandé au public de ne pas tenir compte des informations publiées sur ses plateformes jusqu’à ce que son site web soit totalement sécurisé et remis en service.
Ce type d’attaque n’est malheureusement pas un cas isolé en Afrique. Plus tôt cette année, l’Autorité des Micro et Petites Entreprises (MSEA) du Kenya a également subi une cyberattaque, entraînant la vente de données gouvernementales sur le dark web. En juin, la Commission Nationale de Gestion de l’Identité du Nigeria (NIMC) avait également été touchée, des données ayant été compromises sur la plateforme Anyverify.
Ces attaques mettent en lumière une tendance préoccupante : les cybercriminels ciblent de plus en plus les institutions nationales à travers le continent. Ce phénomène souligne l’urgence pour les gouvernements africains de renforcer la cybersécurité de leurs infrastructures face à la montée croissante des cybermenaces.
Pour le Nigeria, cet incident met en évidence des failles majeures dans son infrastructure numérique, un défi inquiétant alors que le gouvernement poursuit son ambitieux programme de digitalisation dans plusieurs secteurs clés.