Pour renforcer la protection des données personnelles de ses citoyens, le Zimbabwe met en place une nouvelle réglementation s’appliquant aux administrateurs de groupes WhatsApp. Dans un contexte d’usage intensif des réseaux sociaux, cette initiative vise à encadrer et sécuriser les échanges sur ces plateformes. Déjà en 2023, le gouvernement zimbabwéen avait pris des mesures pour interdire la diffusion non consentie de contenus intimes.
Désormais, les administrateurs de groupes WhatsApp créés dans un cadre professionnel devront obtenir une licence dédiée à la protection des données. Cette annonce a été faite le 6 novembre par Tatenda Mavetera, ministre des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), lors d’une rencontre avec les principaux acteurs du secteur, portant sur l’application des nouvelles lois et réglementations de cybersécurité.
Les licences sont organisées en plusieurs catégories, allant de 1 à 4, et varient en fonction du nombre de personnes concernées par les données collectées. Étant donné la limite de 1024 membres par groupe WhatsApp, les licences pour les administrateurs se situent principalement dans les catégories 1 et 2, correspondant respectivement aux groupes ayant entre 50 et 1000 membres et ceux comptant entre 1001 et 100 000 membres. Les frais d’obtention sont de 50 $ pour la catégorie 1 et de 300 $ pour la catégorie 2, avec une validité d’un an, renouvelable.
Les administrateurs disposent de six mois après l’entrée en vigueur de cette loi pour se conformer aux nouvelles exigences. Ceux qui ne se mettraient pas en conformité risquent une amende de niveau 11 (1000 $), une peine de prison allant jusqu’à sept ans, ou même les deux. Le non-renouvellement de la licence pourra également entraîner les mêmes sanctions.
Cette initiative gouvernementale vise à renforcer la cybersécurité et la protection des données personnelles, en réponse à la croissance rapide des interactions numériques et aux menaces en ligne. Pour rappel, en 2023, le Zimbabwe avait déjà instauré une loi criminalisant la diffusion non autorisée de photos et vidéos intimes sur les réseaux sociaux comme WhatsApp et Twitter, avec des peines pouvant atteindre cinq ans d’emprisonnement.